Im-père-fection (2)
J'en étais où moi, déjà ?
Ah oui, ce type est un salaud, un con, et violent par dessus le marché, mais ces deux pauvres coups de fil m'attendrissent.
Pourquoi ?
Parce que je trouve ce pas vers moi absolument exceptionnel !
Je m'enthousiasme pour deux coups de fil. Absurde, non ?
Donc, dernièrement, pendant que le Loup parcourait les rayons d’un magasin pour hommes, à la recherche d’un nouveau bermuda, je me suis mise en quête d’un cadeau pour mon père. Le 18, c'est la fête des Pères.
Oh ! Je ne vais rien lui prendre de bien « fancy », juste une petite attention, marquer le coup.
Un T-shirt fera l'affaire.
Ah, justement, ils en ont dans le magasin, sur le thème du foot, c'est parfait.
Mon père est un grand technicien du jeu de la balle au pied, un grand joueur -- qui n'a jamais su partager sa passion avec son fils d'ailleurs, mais bon, peu importe... déjà qu'il appelle... ne sois pas trop gourmande Jazz.
Voyons...
Un t-shirt à la gloire de la Main de Dieu d'un certain Diego M.
Non, mon père aime le fair-play. On respecte la décision de l'arbitre, quelle qu'elle soit. Mon père est réglo... sur le terrain. Pas de tacles irréguliers, pas de foutage sur la gueule de l'équipe adverse.
Le foot, c'est sérieux.
Un T-shirt sur le foot anglais ?
Non, je crois me souvenir qu'il n'a jamais vraiment aimé le jeu anglais, trop « aérien » répétait-il à l’envi.
Sinon, un autre sur des pays d'Amérique du Sud...
Mouais, bof.
Ah, en voilà un qui lui plaira à tous les coups :
France- Brésil, 3-0, le 12 juillet 1998.
Ouais, ça lui fera plaisir.
Et quand je pensais que j'allais me saisir du T-shirt, c'est lui qui s'est emparé de moi, m'étreignant dans une crise d'angoisse.
Le 12 juillet 1998.
Le 12 juillet 1998.
Le 12 putain de juillet 1998.
à suivre...