Quatre-vingt-quatorze millions six cent quatre-vingt-quatorze mille quatre cents secondes...
94 694 400 secondes
1 578 240 minutes
26 304 heures
1 096 jours
156 semaines et demi
36 mois
3 ans
C’est le temps depuis lequel j’ai décidé de laisser le Loup m’embrasser, mais j’étais conquise dès le premier regard sur les marches de MontMartre ce soir froid de décembre. Depuis, les secondes, les heures, les années passent, sans que je m’en rende vraiment compte. Nous sommes ensemble, et le reste, le reste… C’est accessoire.
Il est attentions, compréhension, intelligence, courage, calme dans la tempête. Il est amour. Mon amour.
Il est oublis de petites choses évidentes : jamais de « à tes souhaits » quand j’éternue, ni de « joyeux anniversaire » en retour comme je viens de lui souhaiter.
Mais il est celui qui sait que j’aime bien Jeremy Irons, que j’adore les petits Jésus et les calissons, que les dictionnaires me passionnent, même si je n’exprime ses choses que très rarement.
Lui, il a une force en lui qui semble inépuisable.
Il sait me consoler sans me ménager. Il sait ce qu’il faut dire, même si ça ne fait pas du bien à entendre.
Mais quand il lui arrive des malheurs, de vrais malheurs, j’ai toujours l’impression que les mots me manquent, que je ne suis pas à la hauteur, que rien de ce que je pourrai dire ou faire ne lui apportera le réconfort dont il a besoin. Je ne sais pas le consoler, j’ai beau chercher dans son mode d’emploi, je ne vois pas ce chapitre-là.
Il est fort cet homme-là. Ses moments de désespoir sont courts. Très courts.
On verra dans quatre-vingt-quatorze millions six cent quatre-vingt-quatorze mille quatre cents secondes et des poussières si, à mon tour, je sais.