Success (Love) Story

Publié le par Jazz

Je lisais ce matin la note très drôle d’une certaine personne qui semble assez incrédule quant à mon affirmation de l'existence des mecs que les femmes intelligentes et pas forcément comme dans les magazines ne font pas fuir, voire attirent (pour ne pas dire qu'ils les recherchent, ou même les désirent pour leur faire passer le reste de leur vie dans un tourbillonnant bonheur) et qui ont toujours les mêmes envies après la fatidique expérience primo-coïtale, je vais lui pitcher une "success story", une vraie de vraie, qu'elle s'est vraiment passée, quoi.
Ce qui suit est pour toi Parisian Smile, mais les autres, vous pouvez lire aussi.

 

__Les personnages__

La fille (avec de la graisse délicatement enrobée, pas froid aux yeux, dégoûtés des mecs, sortie d’une Supdecon comme toi, un premier emploi mal payé).

Le garçon.

 

 

__La rencontre et ce qu'il s'ensuit__

Sur MSN, par hasard.

La fille avait rempli un profil bidon avec une photo bien caviardée où seuls ses yeux apparaissent, elle s’en fout, elle n’est pas là pour draguer (elle a d’ailleurs clos tous ses comptes sur les sites de rencontres), elle se sert du chat pour garder le contact avec un ami outre-Manche.

Le garçon avait décidé, un soir où il travaillait tard, de s'amuser un peu, à l'instar de son ami et néanmoins collègue passé maître dans l’art de la drague par le chat et la recherche de l’âme sœur en ligne, à fureter parmi les profils de nanas a priori sympathiques habitant le coin, avec photo de préférence, sur le net.

Il trouve le signalement bidon de la fille drôle et lui envoie un mail sur le même ton.

Elle ne répond pas, elle pense que c'est un tocard, sa profession fait de lui un ennemi juré, il est condamné avant procès.

Mais par une manipulation hasardeuse, au lieu de le mettre en liste noire, elle l'ajoute à ses contacts.

 

Ils chattent, et après des milliers de lignes échangées via MSN et deux coups de fil où elle s’est comportée en psychopathe tueuse en série de mecs, la fille se dit que le mec est probablement un looser prétentieux, mytho et précocement chauve d'après la photo, mais au moins il est drôle, célibataire, il a une jolie voix et n'a pas l'air (trop) gay.

Pas trop intéressée (mais suffisamment pour aller acheter en urgence un nouveau collant pour remplacer celui qu'elle venait de filer), elle se rend quand même au rendez-vous qu’ils se sont fixés, sans pression.

Ils parlent de tout et de rien, elle se rend compte que sa calvitie n’était en fait qu’une illusion d’optique : il a le front de Bart Simpson (en moins jaune quand même, hein). Il est marrant et charmant, il a une sorte de charme de dingue, mais elle agit en castratrice, pour preuve, les phrases qui reviennent souvent au cours de la conversation : « tous les hommes sont des salauds ou des bâtards – sauf mon frère et Tom », « les mecs sont cons », « t’es vraiment un mec, toi ».

Il ne se défait pas, il encaisse chacune des attaques de la fille, avec le sourire. Il paie même son chocolat à la fille au grand dam de cette dernière qui voulait montrer son indépendance financière (soit un découvert hadal, pas hallal, approfondi par un loyer parisien, un lourd prêt étudiant, des impôts imposants et des frivolités comme la nourriture, l’eau et l’électricité… Ca te rappelle quelque chose Parisian Smile ?).

Il pense que ce premier contact est catastrophique, dommage parce que la nana semble intelligente et dans des proportions convenables. Elle lui fait savoir qu’il est quand même possible qu’ils se revoient.

 

Elle le recontacte le lendemain pour aller au théâtre. Il l’accompagne et l’invite à prendre un thé chez lui. Elle accepte, armée d’un cutter, on ne sait jamais. Il se conduit en gentleman et elle lui balance bâche sur bâche dans la face. Elle rentre chez elle en faisant un détour par l’appart’ de sa meilleure amie à qui elle dit : « il est ador… sympa, quoi, ouais, tu vois ? » (en pensant « je suis de plus en plus sous le charme de ce mec adorable »). De son côté, le mec se demande sur quelle espèce de dingue il est tombé, mais persévère parce qu’elle lui a massé le dos et qu’il a aimé ça.

 

Le lendemain, toujours drapée dans son orgueil de femme qui n’en à rien à foutre des hommes, elle s’invite toute seule chez lui pour mater un DVD. Le film est chouette, la conversation est agréable, il est tard, ils finissent par dormir dans le même lit, sans se toucher – elle l’avait menacé de représailles barbares s’il osait respirer trop près d’elle.

 

Ils passent des heures au lit à parler de tout et de rien. Elle a baissé un peu les armes. Il va lui préparer un petit-déjeuner. Ils s’embrassent, ils sont ensemble depuis 3 ans.

 

Voilà.

 

My point is : la fille n’a respecté aucun des commandements qui t'ont été transmis, comme tu le relates dans ta note, Parisian Smile.

__Démonstration__

 

Plus de connaissance sur n’importe quel sujet jamais tu ne devras montrer !
Elle l’a tout de suite calmé en lui disant qu’elle avait passé le bac à 16 ans, qu’en peinture elle était plus Haring que Bosch, en déco plus Art Nouveau que Art déco et que tout n’était pas mauvais dans le système scolaire des États-Unis, comme elle avait pu le constater en suivant des cours de MBA là-bas.

 

Toujours passionnée par ce qu’il raconte tu seras et moult questions sur sa vie, son œuvre, ses passions, son passé tu poseras !
Elle l’a envoyé chier plein de fois en le traitant de mytho, et en disant que son boulot est un boulot de kékés et d’imposteurs.

 

A jamais une faible chose qui a peur de son ombre et besoin d’aide en tout domaine tu seras !
Elle lui a dit que le monde serait mieux sans les hommes et a révélé son ambition de devenir lesbienne et de créer une banque mondiale de sperme pour se passer enfin de la gent masculine.

 

Plus jamais l’addition tu désireras partager !
Elle l’a invité au théâtre le second soir.

 

Plus jamais la première après un rendez vous tu le recontacteras !
Elle l’a recontacté par chat ou par téléphone sans attendre qu’il se manifeste, elle a même été force de proposition pour les rencontres ultérieures.

 

Pas avant le 3eme rendez vous tu ne te laisseras embrasser !
Vrai. Elle a attendu le lendemain du rendez-vous n°3.

 

Jamais avant le 5eme rendez vous tu ne coucheras !
Vrai. Elle a attendu encore un peu.

 

Jamais avant le 4ème coït tes lèvres d’une certaine partie de son anatomie tu n’approcheras !
Sache qu’elle elle lui a léché l’intérieur des narines assez vite dans la relation. c'est bien à cette partie-ci de l'anatomie que tu fais allusion, hein ?

 

Absolument chiante et pas du tout arrangeante un quart du temps tu seras !
Elle a été chiante pendant 90% du temps au début.

 

Toujours ses sentiments tu le laisseras révéler avant de parler des tiens
Elle lui a dit qu’elle l’aimait une semaine ou dix jours avant que l’autre se décide enfin à cracher le morceau (la perspective d’une torture en règle y était peut-être pour quelque chose…)

¤ Comme quoi, des fois, faut pas se fier à des hallucinations enveloppées de vapeurs de Ricard et d’eau de Javel. ¤




__Des questions ?__

Publié dans monblognotes

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B
je viens de les lire à l instant.<br /> ps : je t ai envoyé des msg...
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J
Merci bonsais29.  Mais cette note n'est là qu'en réponse à celle, hilarante, de Parisian Smile. Ces X commandements sont d'elle.
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B
alors là !!! chapeau bas madame !!!!!!!
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J
@akynou : Merci de lire ce commentaire jusqu'à la fin.Heu... hmmm... comment dire... Le garçon était heu... il était hmm hmm... bon voilà, il était journaliste sportif à la télévision.aïe aïe, pas taper, non, non ! Pitié.Donc pour la fille qui, à l'époque, était une sorte d'attachée de presse (connue aussi sous le nom de "pétasse de la comm'"), fricoter avec lui c'était comme pactiser avec le diable en personne. Et puis, pour elle les journalistes de la télé étaient les pires de tous, forcément des fats, des rats, des sans foi ni loi. Ensuite, comme dans la tête de la fille pleine de préjugés (mais rappelons qu'elle n'était qu'attachée de presse, donc, presque aussi intelligente qu'une blonde platine), le journaliste sportif n'étant pas réputé pour sa culture et ses connaissances en dehors des plus grands buts/aces/paniers/essais/matches (selon sa spécialité) des 3 dernières mois, le garçon était vraiment vraiment mal barré.Depuis, la fille a révisé son jugement sur la profession -- encore que certains "journalistes" soient d'illustres exemples de connerie humaine (mais ne trouve-t-on pas des abrutis épais dans chaque professions, hein ?) -- et elle trouve le garçon fort brillant (il connaît toutes les statistiques de Jordan, mais il en sait long sur la Guerre d'Algérie, le système politique aux USA, le soin des aquariums d'eau douce, entre autres) et admire le fait qu'il ait choisi de réaliser sa vocation, coûte que coûte, et qu'il exerce ce métier avec passion et honnêteté, malgré les épreuves (non sportives) qu'il rencontre.Maintenant, donc, la fille considère la profession journalistique d'un oeil favorable, et entretien avec ceux qui en ont fait leur métier, des relations pleines d'humour et de tendresse comme le souhaite Domi.;o)
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A
au fait il faisait quoi de sa vie professionnelle le jeune homme
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