Entretien (encore... mais on va pas se plaindre, hein ? Sauf si c'est encore pour me dire non, ou pire, me laisser sans nouvelle)

Publié le par Jazz

Oui, je sais, le titre est long comme un jour sans pigeon qui vous regarde d'un oeil agressif.

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Hier après-midi.

Je reçois un appel masqué ¤ oui, oui, parfaitement, comme le concombre ¤.

Naturellement, je m'attends à entendre la voix de Caroline qui m'annonce le verdict des Néo-Zélandais.
NON !

Ce n'est ni Caroline, ni Mona, ni ma mère, ni une de mes connaissances.

C'est Mathilde. Une nana qui s'occupe des RH pour une boîte au nom bizarre.
Il paraît que j'ai postulé chez eux. Ca m'étonnerait, je me souviendrais d'un nom pareil.
Elle appelle de l'étranger et souhaite savoir quand je serai dispo pour un entretien téléphonique.
Demain matin ?
Le rendez-vous est pris.
Zut ! Elle aurait dû me préciser depuis quel site j'avais envoyé mon CV. SI je lui avais demandé, ça m'aurait donné l'air de postuler à tort et à travers, au point de ne plus être en mesure de suivre mes candidatures, la vérité, quoi.
En plus, leur annonce devait être anonyme, avec une description générale de leur activité...

J'ai dit oui à un entretien, j'ai affirmé que j'étais toujours intéressée.
Mais pour quoi et par quoi ?
Je ne sais pas...
Si ça se trouve, il s'agit d'un poste de commerciale dans les produits financiers comme l'autre fois.

Mince !

__________
Ce matin.


Bilib-bilib-bi-bi-bib-biiiiiiiiii !
Je décroche.
Mathilde est un peu en retard, mais ce n'est pas grave.
We'll do the interview in English.
OK.
Elle fait un peu coincée, mais ce doit être la distance nécessaire à sa fonction.
J'arrive quand même à la faire rire. et m'embrouille totalement dans les histoires de salaire.
Je ne sais pas combien je gagne. Je refuse de connaître ma rémunération au cent près.
Ne me demandez pas pourquoi.
Elle me demande de lui renvoyer ces détails par mail plus tard, quand j'aurais remis la main dessus.
OK.

J'essaie de me vendre du mieux que je peux, la réflexion du Néo-Zélandais bien en tête, mais c'est plus fort que moi, en faire plus, ce serait ne pas être moi, et j'ai envie qu'on m'embauche pour moi, ce que je suis et ce que je donne envie de voir, pas parce que j'ai joué un rôle de composition.

Je ne veux pas que mon futur employeur ait une image erronée de moi.
Comme en amour.
Je me suis montrée au Loup telle que j'étais, sans artifice et pas toujours sous mon meilleur jour, et the rest is history (in the making).
Depuis, il a compris que ce n'était que la partie immergée de l'iceberg ¤ prononcez iss-bèrgue, c'est un mot aussi islandais, que hand-ball est allemand, merci ¤.

Merde, si je dois passer dans cette boîte une bonne partie de ma vie éveillée au cours des deux-trois-quatre prochaines années, autant que j'y sois pour les bonnes raisons !
Je peux me mettre en valeur, ça oui, mais mentir, ça non !

J'ai regardé la veille leur site web, une mine d'info qui présente la boîte ¤ qui s'avère être une grande agence de communication, dont je n'avais JAMAIS entendu parler... ¤, sa culture, sa vision, etc. Les pages ne me disent rien. Vraiment rien.

J'essaie de faire de mon mieux.
Oui, vraiment.
Mais je ne me trouve pas particulièrement bonne.

Elle doit me donner une réponse bientôt. Bientôt, c'est évasif.
Pfff...
Au moins, ça m'évite de flipper pour rien, comme quand on me donne une date de retour qu'on ne respecte pas.
Ce sera une surprise.
Et j'aime bien les surprises.

_______
Maintenant.

J'ai fini par comprendre.
Après quelques recherches dans mes gestionnaires de candidatures sur différents sites, j'ai vu que j'avais effectivement postulé pour ce job dans cette boîte dont le nom était clairement libellé dans l'annonce.
J'avais même été voir leur site ¤ je reconnais la photo de ce type chauve de dos ¤.
Je me rappelle avoir trouvé leur nom un peu bizarre.
En plus, ils sont méga-connus sur la place.
Je me souviens avoir été impressionnée par leur portefeuille clients.


Je perds la tête.
Ce serait flippant si ce n'était pas si drôle.

¤ Note pour plus tard : éviter de dire à mon employeur que je perds la... heu... la quoi déjà ? ¤

Publié dans monblognotes

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J
@Mel : Une erreur de débutant ?<br /> C'est vrai, je ne travaille vraiment que depuis 6 ou 7 ans, ce qui est assez peu pour me qualifier de "débutante". Certes, l'entretien est une représentation, on se montre sous son meilleur jour, mais de là à se vendre peu importe le prix ? Non, je ne crois pas en être arrivée à cette extrémité, tout simplement parce que j'ai un boulot et que je me contente de chercher quelque chose de mieux et de répondre aux opportunités qui me sont proposées. J'ai de la chance, je ne suis pas au chômage, je ne l'ai même jamais connu personnellement, mon premier vrai contrat de travail (en CDI) était signé avant même que j'aie entamé mes derniers partiels, il m'est arrivé d'être chassée. Donc, comme je ne suis pas désespérée, je peux me permettre de faire mon choix et de chercher mon prochain employeur, c'est un luxe, j'en conviens, et je tiens à en profiter. Certes, certains débutants partagent ma vision des choses, qui veulent être embauchés pour eux-mêmes, certains n'ont en effet aucune expérience du marché du travail et, des rêves plein la tête, ils espèrent que quelqu'un viendra les chercher en leur faisant un pont d'or simplement parce qu'ils frais émoulus d'une grande école par exemple. Certains arriveront à trouver leur idéal, mais ils ont rares, contrairement à ceux qui devront se rabattre sur un job pourri, bien en deça de leurs espérances, mal payé et apportant peu de gratifications. Un job de jeune qui doit faire ses armes et galérer avant de trouver un truc bien quelques années plus tard, lorsqu'il aura été rompu aux mécanismes de l'entreprise. Un job pourri quoi. Enfin, s'il ne s'agit pas de CDD douteux ou de stages à répétitions, faute de mieux. J'avais fait mon deuil de ces rêves bien longtemps avant de commencer à travailler. C'est justement du haut de la petite maturité que j'ai acquise dans deux ou trois boîtes et grâce à l'assurance (relative, hein) que m'offre mon CDI que je peux dire que je n'ai pas envie de me faire chier à séduire un employeur potentiel en le leurrant sur mes capacités ou mes compétences. A quoi bon ? Il aura embauché un imposteur (on remarquera que le mot n'a pas de féminin...) qu'il aura vite fait de démasquer -- tant mieux pour lui si c'est pendant la période d'essai -- et moi, je vais devoir jouer un rôle pour lequel je ne suis pas faite, dans lequel je me sens peut-être même mal à l'aise (tout ça pour avoir voulu un job au point de me travestir, pour me "vendre") et, sachant que je passe le plus clair de mon temps dans l'entreprise, la perspective de revêtir un costume trop étriqué, mal ajusté, dans lequel je ne suis pas moi (sinon, bonjour précarité !) me rend malade. Je m'épuiserai davantage à gérer la frousse de me faire confondre et virer plutôt qu'à travailler vraiment. Ca veut dire rentrer aigire du boulot, devenir plus que parano, faire un boulot nul, ne pas tenir les promesses faites à l'employeur lors de l'entretien, donc, se faire remercier à la première occase. Et, bizarrement, la débutante que je suis n'a pas envie de ça... Va savoir ! Mais ce n'est que ma vision des choses. Encore une fois, j'ai un CDI qui, même s'il ne me met pas à l'abri de tout (un licenciement abusif, économique, un dépôt de bilan, un cataclysme, que sais-je ?), me confère une forme de garantie à moyen terme. Je changerais probablement de discours si j'étais au chômdu, avec un loyer à payer, des crédits à rembourser et pas une bonne offre correspondant à mes compétences en vue. Je me survendrais, je me prétendrais capable de choses dont je n'ai pas la moindre idée, je m'érigerais en experte de tous les domaines cités dans l'annonce, même si c'est du pipeau absolu. Oui, je pense que je mentirais probablement dans ce cas-là, pour me faire embaucher, par désespoir, et par envie de gagner ma vie à nouveau (et parce que les chaussures, les fringues, les livres, les CD, les DVD, ce n'est pas gratuit !) L'essentiel devenant vite, comme tu l'as dit, de trouver un boulot coûte que coûte. Aujourd'hui, j'ai envie de trouver un bon job, sans avoir à mentir, voilà tout ; et pendant l'entretien d'évaluation, je veux bien me mettre en valeur, jouer le jeu, montrer le meilleur de moi, faire des sourires. Je veux bien ne pas faire de vagues pendant la période d'essai, ne pas compter les heures supplémentaires (qu'on ne compte, de toute façon, jamais dans mon métier) pour montrer ma bonne volonté, jouer l'employée modèle, mais bon... Eh ! Attends ! Mais c'est exactement ce que je fais même quand je suis confirmée ! Donc, mentir, encore une fois, dans mon cas, c'est non. Mes propos peuvent sembler un peu bizarres et décalés à l'heure où l'on parle de précarisation, de chômage, de CPE, de stages, mais je pense chacun des mots que j'ai écrits.<br /> Sinon, merci pour tes encouragements.
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J
@bonsais29 : Heu... Non, enfin, je ne crois pas... Mais comment en avoir la certitude ? @Laflote : OK, j'ai vu, rendez-vous là-bas.
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M
"j'ai envie qu'on m'embauche pour moi, ce que je suis et ce que je donne envie de voir, pas parce que j'ai joué un rôle de composition" : C'est une erreur de débutant ça ... l'entretien est une représentation, c'est uen scène de théâtre, il faut se vendre, peu importe le prix. Il y a ensuite la période d'essai pour décider ou non de la qualification. Mais l'essentiel est de trouver du boulot coûte que coûte ... peu importe la méthode !<br /> Bon courage ...
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L
A y est, j'ai écrit là où tu sais...
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B
c est une secte ????? :) :)
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