Entretiens, entrechiens (3)

Publié le par Jazz

J'en étais où de cette histoire ?
Ah, oui ! Il était 16h15, et une heure et quart après l'heure prévue, je n'avais toujours pas reçu ce coup de fil de l'agence n°2. Je finis par appeler, et là...


- Bonjour, je suis Jazz, j’aimerais parler à Marie V., s’il vous plaît.

- Ah, Jazz, c’est vous ?
- Oui, bonjour Marie. Je me permets de vous appeler pour vous demander si vous ne souhaitez pas reprogrammer notre entretien à une heure qui vous conviendrait mieux.
- Ah, merci d’avoir appelé, je suis désolée, mais j’ai été retenue par un client, et là je repars en conference call. Vous avez bien fait. Toutes mes excuses. Est-ce que ce soir vous seriez disponible ?
- Oui, je comprends, la vie trépidante de l’agence. Ha ha… A quelle heure cela vous arrangerait ?
- 19h00 ?
- Alors à ce soir 19h00. Merci.

 

Le soir, je rentre sufisamment tôt à la maison, me mettant dans les meilleures dispositions pour cet appel : manteau et chaussures quittés, CV sorti et posé à plat sur la table devant moi, position assise confortable prise, et surtout, pipi fait.
Il est 18h55.

Puis, 19h15. Puis 19h30, puis 19h45. Bon, j’appelle, un peu déçue à l’idée que cette dame n’a pas vraiment envie de (me) recruter, mais bon, je me ravise, le quotidien d’une agence, je sais ce que c’est : selon toute vraisemblance, le temps s’y écoule à une vitesse anarchique et aléatoire mais toujours rapide. Le temps manque, on ne le voit pas passer, et les précieuses et rares minutes de relative inactivité sont souvent vite accaparées par des clients exichiants qui ont un flair incroyable pour détecter la plus infime période de relâche, même à des milliers de kilomètres.

 

Elle décroche. Elle s’excuse encore, sur un ton sincère, et m’informe qu’elle va quitter l’agence dans quelques instants, qu’elle me rappellera de la voiture. Je m’empresse de lui dire que si elle veut, on peut se parler à un autre moment, un peu plus tard, le lendemain, quand elle voudra, mais pas pendant qu’elle est en voiture, ça me gênerait beaucoup qu’elle se fasse arrêter ou pire, qu’elle ait un pépin sur la route à cause de cet entretien. Elle rigole, elle comprend que je m’inquiète mais elle a commandé un taxi depuis lequel elle va me rappeler. Dans 5 minutes.

Ouf.

Mon téléphone entre en transe vibratoire 5 minutes plus tard. Nous commençons à parler et malgré trois interruptions (probablement des tunnels), nous parvenons à avoir cette fichue conversation téléphonique.

 

Un assez bon contact, une personne charmante au bout du fil, de bonnes questions posées, bref, une expérience d'autant plus sympa que je n'attendais pas grand' chose de ce premier contact, ni de cette entreprise.

Dans ma tête, seule l'autre agence était intéressante. L'agence n°1...

 

à suivre…

Publié dans tripalium delirium

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
@ Leeloolene : la suite arrive !<br /> @Jad : oui, c'est vrai, je manque de souplesse... Désolée..<br />
Répondre
J
oui effectivement c'est moins imagé que la position du boudha assis :-)
Répondre
L
Jazz... c'est comme TF1 avec la pub :) elle coupe toujours au moment où le héros va se faire égorger !!<br /> <br /> LA SUITE !!!! :)
Répondre